Entreprise-sas.fr » Divers » Qu’est-ce qu’une SAS ? tout savoir sur cette forme juridique

Qu’est-ce qu’une SAS ? tout savoir sur cette forme juridique

Sommaire:

La Société par Actions Simplifiée (SAS) s’est imposée comme l’une des formes juridiques les plus prisées par les entrepreneurs en raison de sa flexibilité et de sa structure adaptable. Que ce soit pour les startups en plein essor ou les entreprises établies, la SAS offre un cadre propice à la croissance et à l’innovation. Dans cet article, nous examinerons de près les caractéristiques essentielles qui font de la SAS un choix judicieux pour de nombreuses entreprises.

Définition d’une SAS

Une Société par Actions Simplifiée (SAS) est une forme juridique de société utilisée dans de nombreux pays, notamment en France, pour organiser et gérer une entreprise. C’est une société commerciale qui obéit aux règles des sociétés commerciales (Code civil et Code du commerce), même si la SAS est une structure juridique essentiellement régie par ses statuts. Société par actions, comme la SA et la SCA, la SAS ne peut cependant offrir ses actions au public ou les émettre sur un marché règlementé.

La SAS est composée d’au moins deux associés appelés actionnaires. Ils peuvent être des personnes physiques (individus) ou des personnes morales (autres sociétés). Les actionnaires réalisent des apports (en numéraire ou en nature) pour constituer le capital social en contrepartie de certains droits dans la société. La SAS peut créer différentes catégories d’actions avec des actions de préférence dotées de droits différents pour aménager son actionnariat. Elle peut émettre des bons de souscription d’actions (BSA) ou des options de souscription d’actions (OSA), offrant aux investisseurs la perspective de participer à la réussite future de l’entreprise et stimulant ainsi leur engagement financier à long terme. Plus encore, elle peut accorder des options de souscription ou d’achat d’actions aux dirigeants et aux salariés de la société. De plus, elle peut répartir ses actions inégalement entre ses actionnaires : actions à droits de vote double ou majoré, actions à dividende prioritaire, actions à dividendes majorés. Ainsi, les startups à fort potentiel de croissance peuvent émettre des actions avec des droits de vote préférentiels. Cela permet aux fondateurs de maintenir un certain contrôle tout en attirant des capitaux externes.

La société par actions simplifiée se caractérise par sa grande flexibilité en matière de structure, de gouvernance et de fonctionnement. La SAS combine les avantages d’une société par actions avec une certaine souplesse, ce qui en fait un choix populaire pour les entrepreneurs et les investisseurs. En effet, contrairement à d’autres formes de sociétés, la SAS n’est pas soumise aux mêmes contraintes en ce qui concerne la répartition des pouvoirs et des droits de vote. Les fondateurs ont la liberté de définir les règles de fonctionnement de la société dans les statuts, ce qui permet de personnaliser la répartition des responsabilités et des bénéfices entre les actionnaires. Cette adaptabilité se révèle particulièrement avantageuse lorsque la société compte des investisseurs externes avec des intérêts et des contributions variables.

Quelles sont les caractéristiques d’une société par actions simplifiée ?

La SAS offre aux entrepreneurs la possibilité de personnaliser les règles de fonctionnement de leur entreprise tout en conservant les avantages d’une société par actions traditionnelle.

Le capital social

Dans une SAS, le capital social est divisé en actions détenues par les actionnaires, qui sont les propriétaires de la société. Cependant, contrairement à d’autres formes de sociétés par actions, la SAS permet une répartition des pouvoirs et des droits de vote personnalisée, en fonction des dispositions prévues par les statuts de la société. Cela signifie que les actionnaires peuvent définir librement les règles de gouvernance, les modalités de prise de décision et la répartition des bénéfices.

L’objet social

Il est possible d’exercer la plupart des activités en SAS. Toutefois, la loi prévoit quelques rares exceptions telles que le débit de tabac, l’industrie du spectacle, etc. Par ailleurs, la règlementation peut également imposer des conditions d’exercice particulières pour les activités règlementées.

La direction

La flexibilité de la SAS s’étend également à sa gestion interne. Les actionnaires doivent nommer un dirigeant (personne physique ou morale, actionnaire ou non dans la société), appelé « président » pour administrer la société. Ce dernier peut être secondé par des directeurs généraux et d’autres organes de direction.

La rémunération des dirigeants peut être fixée de manière flexible et n’est pas soumise aux mêmes règles rigides que dans d’autres formes de sociétés. Le président de SAS est un assimilé salarié. Il cotise au régime général de la sécurité sociale.

La responsabilité des actionnaires

Les actionnaires de la SAS sont responsables des dettes de la société à hauteur de leur participation dans le capital social (article L227-1 du Code du Commerce). Cela veut dire que les créanciers ne peuvent pas saisir les biens personnels des actionnaires de la SAS pour se faire rembourse.

La fiscalité

Sur le plan fiscal, la SAS offre également des avantages. La SAS est imposée de plein droit à l’impôt sur les sociétés au taux normal de 25 % ou au taux réduit de 15 % sous certaines conditions. Toutefois, les actionnaires opter, sur demande, pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant une durée de cinq ans si la SAS répond à certaines conditions. La demande d’option à l’IR doit être formulée au moment de la création de la société par actions simplifiée.

Cette flexibilité fiscale permet d’optimiser la charge fiscale de la SAS et d’ajuster le choix en fonction de la rentabilité et des projets d’expansion. De plus, la SAS peut offrir des avantages sociaux et fiscaux aux dirigeants et aux salariés, favorisant ainsi la fidélisation des talents et la motivation au sein de l’entreprise.

La prise de décisions

Certaines décisions doivent être prises collectivement dans des conditions de majorité et de quorum définies par les statuts. C’est le cas de l’approbation des comptes annuels, les modifications du capital social (augmentation ou réduction), fusion ou scission, transformation de la SAS en une autre forme de société, dissolution et liquidation.

Pour certaines décisions, les statuts peuvent prévoir d’autres dispositions. Ainsi, elles peuvent par exemple nommer des organes pour prendre des décisions mineures.

Dans tous les cas, les statuts constitutifs doivent définir les modalités de prises de décisions (assemblée générale, par visioconférence, par correspondance, etc.) ainsi que les conditions (majorité et quorum).